Une inconnue dans un café
« C'est vrai que tu es jolie Tu es peut-être conne mais tu es jolie. En plus je me demande si ne me m'excite pas davantage quand les filles sont connes." Comme dirait Eric Guidolini
C'est étrange cette sa capacité que j'ai à fantasmer sur les femmes que je ne connais pas. Ca dépasse largement le cadre les fantasmes sexuels. J'ai besoin d'idoles. Ca doit être ça.
Comment dit Goldman «
quatre mètres infranchissables, un bar à un après-midi ». Moi c'est 20 mètres et c'est le midi mais c'est tout autant infranchissable.
A cette façon qu'elle a de ne pas me jeter un regard... Ce n'est pas vrai, nos yeux se sont croisés plusieurs fois. J'y ai lu une sereine indifférence. C'est assez normal que nos yeux se croisent puisque je suis juste en face d'elle.
Tiens un soutif blanc agitée devant mon regard égrillard vient me perturber. Pas longtemps ! Je ne vois qu'elle. Son pull noir qui met ses seins en valeur. Son jean qu'elle porte plutôt bien. Ses baskets noires d'ado qu'elle n'est plus. Ses mains que j'aime beaucoup. Ses cheveux gris, si rare pour une femme de son âge.
Elle pense quoi de moi quand par hasard ses jolis yeux se posent sur moi? Un type austère tout en noir, un walkman sur les oreilles qui écrit à perdre haleine ça lui inspire quoi? "Ecrire à perdre haleine" je trouve ça joli mais ça ne veut rien dire. C'est comme plus haut quand j'ai parlé de "sereine indifférence". Les mots ne sont pas assez précis pour décrire pour exprime ce que ses yeux me disent ou plutôt ce qu'ils ne me disent pas.
Je suis sur qu'elle reprend à 13 heures et qu'elle va donc bientôt partir. Je suis prêt à miser une couille là-dessus. Elle s'en va. "She's leaving home" diraient les Beatles.
On se reverra bientôt. Sûrement. Merci pour le spectacle.
LET IT BE.
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